Soumis par DavidM le
Caractéristiques
K'ravane photo à Triboulet
La K’ravane photo, animée par Lucas LLAMBRICH (animateur départemental des Francas de la Gironde) a permis aux enfants âgés de moins de 6 ans, du centre de loisirs de la Ré d’Eau, de venir découvrir le site Triboulet (le centre des grands !) et son équipe.
Au début de l’atelier, Lucas demande aux enfants d’énoncer tout ce qu’ils connaissent sur la photographie. Ce que le mot veut dire. Il présente ensuite les différents types d’appareils photo : le numérique (bien connu des enfants), l’argentique (celui où on ne peut pas voir la photo tout de suite) et le polaroïd. Quant au mot photographie, il se compose de « graphie » qui est une façon d’écrire et « photo » qui traduit la lumière. Il s’agit donc « d’écrire » avec la lumière.
Lucas explique les principes de la technique de photographie. Il montre la décomposition du spectre de la lumière avec un prisme de verre. Il revient sur les prémisses historiques avec la boite noire (ou sténopé). C’est une boite dans laquelle on perce un trou au centre d’un des côtés. L’image apparait sur le côté opposé totalement inversée (la symétrie par rapport à un point inverse le haut et le bas, la droite et la gauche). C’est cette technique qui a été utilisée et perfectionnée pendant fort longtemps. On a assez vite ajouté un objectif pour « rapprocher » le sujet photographié et assurer la netteté de l’image. Au tout début, ces boites en bois montées sur trépieds étaient équipées d’un lourd rideau de velours noir sous lequel disparaissait le photographe.
Vient alors le moment de passer à la pratique ! Chaque enfant va fabriquer sa boite noire. Il suffit d’une boite en carton, percée d’un trou. On colle un papier calque à l’opposé de l’orifice. Et voilà, le tour est joué. Il suffit maintenant de faire quelques réglages pour obtenir une image nette (et toujours à l’envers). Dans un second temps, Lucas emmène les enfants 2 par 2 dans la chambre noire. C’est un espace sans aucune lumière naturelle. Il y règne une atmosphère particulière à cause de la lumière rouge qui nimbe son volume d’une ambiance irréelle. Il explique que cette lumière est la seule qui ne va pas « impressionner » le papier photo, contrairement à la lumière blanche. Au lieu d’utiliser un agrandisseur dans lequel on glisse le négatif, Lucas dispose un pochoir sur le papier photo. Le principe est le même et il est beaucoup plus simple à manipuler. Il permet surtout aux enfants de « prendre les choses en mains » au propre comme au figuré. Il présente enfin les bacs remplis de liquide. Ils contiennent le révélateur, le fixateur et de l’eau. Les enfants sont parés pour l’expérience.
Puis commence véritablement le développement d’une photo dans la chambre noire. Chaque enfant va donc poser son pochoir sur le papier photo. Puis il va éclairer le tout avec de la lumière blanche pour réaliser une photographie. Quand on éteint la lumière blanche et enlève le pochoir, il ne reste que la feuille blanche et inerte de papier photo. On la trempe à présent dans le bain de révélateur. Et là, en quelques secondes, la magie s’opère : l’image en négatif du pochoir apparait. On rince la photo dans un bac d’eau avant de la tremper dans un bain de fixateur. Un dernier rinçage à l’eau et le tour est joué.
A la fin de la K’ravane, chaque enfant repart avec une photo qu’il a développée et la boite noire qu’il a construite.